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Pierre Klein Journal d'un utopiste
28 mai 2019

Lettre à ce début de siècle

sans-titre

Drôle d'époque, drôle de gens, qui vivent dans de drôles de maisons, dans de drôles de villes et qui regardent de drôles de choses devant leurs téléviseurs qui leur font avaler de drôles d'histoires devant un drôle de sandwich.
A drôle d'époque, drôles de comiques, à l'image de ce Mister Bean, qui bien au-delà du rire, nous replonge par son espièglerie et son sens de l'étourderie, dans un monde muet qui nous surprend dans un premier temps et qui nous rappelle ce monde de Charlot, qui n'hésitait pas à se moquer d'un dictateur tragi-comique, certainement fou, alors que bizarrement, la parole des comiques d'aujourd'hui a depuis longtemps censuré ce genre de moqueries pas tout à fait innocentes, alors que les exemples ne manqueraient pas dans ce monde.

Ce " monde perdu" de Spielberg ressemble bizarrement au notre, où la survie devient de plus en plus nécessaire dans une société où règne de plus en plus la loi de la jungle et où les dinosaures de toutes sortes se sont vus remplacer par un règne sans pitié de " celui qui a, face à celui qui n'aura jamais "

Un monde perdu aux frontières du réel où l'on voit tour à tour du luxe et de la misère, des voyages organisés et des immigrations massives, de la cuisine moderne " anti-cholestérol" et des famines en séries, des pays en paix se rappelant la guerre et des pays en guerre se remémorant la paix.

Un monde perdu où les valeurs d'hier ne sont plus celles d'aujourd'hui et seront encore moins celles de demain, où l'on invente la solidarité alors que les familles ne se sont jamais autant déchirées, où l'on prône le temps libre alors que la population active n'a jamais été aussi faible et où l'on parle d'argent par multiple de zéro à l'infini avec désinvolture alors que la misère n'a jamais été aussi grande et universelle.

Un monde où l'on n'en fini pas de se protéger contre l'autre, celui que l'on ne connait pas, à l'image de cs panneaux qui fleurissent à l'entrée de nos villes, de nos villages, où l'on peut lire la formule épouvantable " Voisins vigilants "  appelant les populations à pratiquer la délation permanente comme celles qui exisitaient dans cette période trouble d'entre les deux guerres.

Car faute de bonheur universel, c'est la misère que cette fin de siècle nous a légué et le meilleur des mondes n'est certainement pas pour demain, n'en déplaise aux nombreux réformateurs qui, décidément, n'ont rien compris et se contente aujourd'hui de nous convaincre qu'il faut " inventer le changement".
Nous savons aujourd'hui en tout cas que le progrès social ne nous concerne pas ou si peu, ou plutôt qu'il n'est pas créé pour nous, tout comme une armée moderne n'est pas équipée pour la paix, mais hélas pour faire la guerre.

Après tout, cher début de siècle, c'est si simple que l'on n'y avait pas pensé ! Décidément, nous sommes de drôles de gens, dans une drôle d'époque, avec une drôle idée de la vie.....

Pierre Klein

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