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Pierre Klein Journal d'un utopiste
13 avril 2020

Le jour d'après : Le revenu universel seul remède pour abolir la misère !

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L’idée avance petit à petit.  Aujourd’hui ce sont 19 présidents de conseil départementaux socialistes dont Alain Lassus le Président du Conseil départemental de la Nièvre qui demandent que l’on mette en place cette grande idée.
Voici ce que j’écrivais dans mon dernier essai parut en décembre 2019 aux éditions Mutine « Quand sonnent les sirènes »

Abolir la misère, c’est possible !
Ce remède est connu aujourd’hui, mais est transformé, ridiculisé par une réécriture favorable aux tout puissants et à d’autres qui veulent se l’approprier pour mieux le détruire. Ce remède est le revenu universel. Non, il ne s’agit pas d’une réforme quelconque qui regrouperait à la baisse les diverses allocations déjà existantes et qu’on appellerait par exemple “revenus universels d’activité” ou de je ne sais quoi…  Non, il s’agit bien d’une idée purement utopiste qui ne demande qu’à exister… Dans l’esprit et concrètement, le revenu universel consisterait à verser à chaque citoyen un revenu sans aucune condition d’âge, ni de salaires, ni de patrimoine déjà existant. Cette somme serait cumulable avec d’autres revenus comme les salaires. Un système qui favoriserait l’égalité et la liberté en permettant à certains de travailler pour gagner davantage ou de ne pas travailler, ce qui aurait pour conséquence directe de développer le bénévolat, mais aussi de reconsidérer la valeur travail.
– Reconsidérer la valeur travail serait l’une des conséquences de la mise en place du revenu universel ?
– Cette mesure aurait aussi pour conséquence d’abolir cette crainte de l’avenir, cette crainte de la mise au chômage nous plongeant dans l’incertitude du lendemain et qui repenserait les rapports entre l’homme et le travail, permettant que chacun se trouve bien à sa place en choisissant ce pourquoi il est passionné. Cela permettrait de supprimer en partie les formes de harcèlement dans le travail et d’installer une plus grande productivité.
Un revenu universel qui serait versé à chaque citoyen français dès la naissance et qui serait fixé autour de 1200 euros, permettrait de donner entière liberté à chacun ; il pourrait être financé en supprimant certaines aides déjà existantes, en taxant les robots qui ont la fonction de remplacer l’humain et en imposant les transactions boursières. En effet, on considérerait que ce minimum de somme versée de 1200 euros par personne physique pourrait permettre de vivre, de se loger, d’avoir des loisirs au minimum et d’exclure les citoyens du danger de basculer dans la misère sociale. Liberté serait donnée à chacun de travailler ou de ne pas travailler. Le produit du travail viendrait en complément du revenu universel et augmenterait bien entendu le pouvoir d’achat donnant lieu à l’impôt dû sur le revenu du travail comme à ce jour, mais aussi aux cotisations sur les retraites. Les sommes attribuées aux personnes dès leur naissance seraient versées par moitié aux parents légaux pour subvenir à leurs besoins et par moitié dans un fonds qui leur serait distribué à leur majorité de 18 ans. Ces jeunes toucheraient le revenu universel dans sa totalité à l’âge de 18 ans. Certains s’opposent à cette idée en montant les pauvres contre les pauvres, en émettant l’idée qu’une telle décision ne serait qu’un encouragement pour favoriser l’inactivité et l’assistanat. Enfin il y a le risque  de voir le patronat profiter du système pour  baisser les salaires minimums,  et les autres aussi.
– Pas si utopiste que ça …
– Il reste que, ce n’est pas demain que tout ceci se mettra en place. Pourtant même s’il s’agit bien d’une idée purement utopique, cette dernière ne demande qu’à exister… car après tout, l’homme qui vivait au temps d’Icare et qui rêvait de voler, a bien posé le pied sur le sol lunaire en soir de juillet 1969 ; celui qui voulait s’identifier au capitaine Némo et qui imaginait que l’on pourrait voyager sous les eaux, a fini voir l’invention du sous-marin en 1775 par l’Américain David Bushnell… Il faut bien se rendre à l’évidence aujourd’hui, la société n’a plus besoin de personnes qui travaillent, mais bien de personnes qui consomment. C’est là le paradoxe et c’est certainement aussi pourquoi il faudrait revoir d’urgence la valeur travail en installant le revenu universel, quitte à mettre en difficulté les bonnes vieilles valeurs de notre société, les assises de manipulations patronales et syndicales n’existant à ce jour que dans une logique qui bat de l’aile et qui pourrait bien, comme Icare, se brûler les ailes beaucoup plus vite qu’on ne le pense.
Michel Benoit

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Commentaires
D
Quel serait le coût de cette révolution sociétale, et où trouver les fonds ?<br /> <br /> <br /> <br /> Il est vrai qu'avec le progrès industriel (est-ce bien un progrès ?) le travail n'est plus aussi nécessaire, et l'emploi disparaît... On parlait bien de l’avènement d'une civilisation des loisirs, au XXe siècle...<br /> <br /> <br /> <br /> Exemple : dans les années 1950 une ferme exploitait 5ha et faisait vivre toute la famille (y compris les grands-parents)... <br /> <br /> Aujourd'hui un homme mécanisé exploite facilement 100ha nourissant ainsi beaucoup plus de monde, mais les prix ont chuté et cet exploitant a du mal à vivre de son travail... emplois détruits... pauvreté grandissante...<br /> <br /> <br /> <br /> Et que dire des emplois délocalisés ? Comment rémunérer le travail des Chinois quand on est un pays qui ne produit plus rien ?<br /> <br /> <br /> <br /> Si le travail devient inutile, quel sens donner à la vie Humaine ? <br /> <br /> Les "gens" sont-ils prêts au changement ?
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